L’équipe de «Chercher le courant» répond point par point à la vidéo

Publié le par Greenpeace ville de Québec

Depuis le 27 juin 2011, plusieurs vidéos d’Hydro-Québec répondent à des supposés

mythes que ferait circuler le film

Chercher le courant . L’équipe du film refuse d’être

associée à plusieurs de ces affirmations et démontre ici l’absence de lien entre les

mythes allégués et le film, ou encore l’interprétation erronée d’Hydro-Québec à propos

du contenu du film.

Lien pour la vidéo :

http://hydrosourcedavenir.com/realites

Cette liste accompagne la lettre de l’équipe de

Chercher le courant  à Hydro-Québec

datée du 15 juillet 2011.

1.

Mythe allégué par HQ  : L’hydroélectricité est une importante source de gaz à effet

de serre.

Réponse de HQ

 

: L’hydroélectricité québécoise produit moins de GES que le solaire

photovoltaïque.

L’équipe de

Chercher le courant  commente :

 Ce «mythe» n’a aucun rapport

avec ce qui est avancé dans le film. Le film ne parle pas de gaz à effet de serre

du photovoltaïque ni de ceux de l’hydroélectricité. L’équipe ne comprend pas

pourquoi Hydro-Québec mentionne que le film

Chercher le courant  véhicule le

mythe à l’effet que « L’hydroélectricité est une importante source de gaz à effet

de serre » .

Nous savons qu’Hydro-Québec mentionne régulièrement et abondamment dans

ses communications ce principal avantage environnemental de l’hydroélectricité

par rapport à l’électricité provenant du charbon et du gaz naturel.

Ce que le film dit :

 

Le film mentionne que de produire de l’électricité à partir de biogaz réduit

vraiment les émissions de gaz à effet de serre :

Roy Dupuis : « Il y a les biogaz je ne connaissais moins. J’avais pas

comme réalisé que c’était la seule source d’énergie qui diminuait vraiment

les gaz à effet de serre puisque c’est récupérer des gaz a effets de serre

qui normalement se seraient retrouvés dans l’atmosphère pour en faire de

l’énergie. »

Éric Camirand : « La ressource, le fumier, est considéré comme un

polluant. Si on le met dans le méthaniseur, ben là il n’envoie plus son

méthane dans l’atmosphère. »

Réponse de «Chercher le courant» à la vidéo de Hydro-Québec 2 de 12

2.

Mythe allégué par HQ  : Le développement hydroélectrique détruit l’environnement.

Réponse de HQ

 

: Les réservoirs hydroélectriques sont des écosystèmes très riches et

diversifiés.

L’équipe de

Chercher le courant  commente :

 Le film ne dit pas que

l’écosystème est détruit par les réservoirs hydroélectriques.

Ce que le film dit :

 

Le film présente des impacts nombreux qui vont profondément modifier

l’écosystème (forêts inondées, disparition de la truite mouchetée, bouleversement

de mammifère comme l’ours sans avoir étudié au préalable ce qui leur arrivera

vraiment, méthylmercure). Le film mentionne aussi que l’écosystème préalable de

rivière avec des rives et collines devient une série de réservoirs.

Alexis : « …connaître cet écosystème là pendant qu’il est encore vivant,

avant qu’il soit transformé. Il va continuer à être vivant, mais il va être

tellement différent. Il va être ennoyé, ça va être une série de réservoirs. »

Un intervenant considère que d’assécher complètement la Grande chute au km

52 consiste à la détruite. On ne parle pas ici des réservoirs mais techniquement

l’intervenant Christian Hudon considère effectivement qu’on va détruire la grande

chute en en enlevant 99% de son eau. Au public de juger s’il a raison.

Christian Hudon : « Ca vient me chercher parce que c’est probablement

une des plus belles chutes que j’ai jamais vu de mes yeux. Pis détruire ça

pour quoi, une p’tite poignée de terawattheures, c’est de l’inconscience

totale. Ici c’t’une place pour un parc national, pas une place pour un christi

de mur de béton. »

Chirstian Simard, directeur de Nature-Québec mentionne aussi que d’assécher

certaines zone « … c’est vraiment tuer un écosystème » ; il mentionne aussi

qu’en harnachant la Romaine on va faire disparaître un écosystème essentiel à la

vie marine. Il faut comprendre que l’écosystème qu’Hydro-québec va créer est

différent et n’apportera pas les nutriments et sédiments en même quantité au

Saint-Laurent, ni au même moment car on retire l’eau de la crue printanière

derrière les barrages et on la relâche principalement en hiver. L’explication

complète a été coupée au montage car c’est très technique.

Christian Simard : « C’est vraiment tuer un écosystème, c’est à dire les

points où c’est asséché à plusieurs endroits. On va faire disparaître un

écosystème qui est essentiel à la vie marine et même aux conditions de

vie de la population locale. Et pour le Saint-Laurent, c’est dramatique »

Le film dit aussi que les études d’Hydro-Québec mentionnent que le niveau de

mercure dans les réservoirs redescend quelques décennies après l’inondation à

des lacs naturels environnant. On y cite la dernière étude de Schetagne, le

scientifique d’Hydro-Québec sur le sujet :

Réponse de «Chercher le courant» à la vidéo de Hydro-Québec 3 de 12

Nicolas Boisclair : « Puis ce que je trouve intéressant de rappeler, c'est

que la dernière étude de Schetagne, le scientifique d'Hydro-Québec, donc

Schetagne 2004, sur le complexe La Grande, ils disent très clairement

quand on regarde les tableaux que le niveau de mercure ne revient pas au

niveau pré-existant dans la rivière. Il devient comparable aux lacs

environnants. Pis les lacs en général ont deux fois plus de mercure qu'une

rivière, parce que l'eau est stagnante. »

Rappelons que la Romaine, les collines environnantes et les vingt principales

rivières tributaires, n’étaient pas des lacs avant l’inondation et que cet

écosystème de

rivière  sera transformé en lacs artificiels , ceci modifiant

profondément l’écosystème globale de la Romaine (ex : certaines espèces vont

proliférer aux dépend de d’autres).

3.

Mythe allégué par HQ  : La Romaine est la dernière grande rivière sauvage du

Québec.

Réponse de HQ

 

: Il reste un nombre important de grandes rivières sauvages au

Québec… « Hydro-Québec en a emménagé 75 pour des fins de production

hydroélectriques. … Je pense notamment à la Moisie, la Nottaway, la Broadback »

L’équipe de

Chercher le courant commente

 : Le film ne dit pas que la Romaine

est la dernière grande rivière sauvage au Québec.

Le film dit qu’elle serait la 14

e des 16 plus grandes rivières du Québec et que

toutes les grandes et moyennes rivières qui se jettent dans le Saint-Laurent entre

l’Ontario et Sept-Îles sont harnachées.

L’équipe a décidé de sélectionner les rivières par leur longueur. La Broadback et

la Moisie ne sont pas des rivières de 500 km et plus alors que la Romaine fait

tout juste 500 km depuis sa source. L’équipe comprend qu’Hydro-Québec porte

une attention au débit de la rivière pour produire de l’électricité. Cependant il

fallait trancher et choisir un critère afin de donner une perspective au spectateur ;

nous croyons avoir choisi le meilleur selon nous : la longueur. Il serait hasardeux

de juger de la taille d’une rivière à partir du débit. Par exemple, le Rio Grande qui

coule depuis le Mid-West en passant par le Texas et le Mexique fait 3000km de

longueur mais n’a, à l’embouchure, que la moitié du débit moyen de la Romaine

qui fait 500km de long. Qui dirait que la Romaine est une plus grande rivière?

Il est important aussi de rappeler que des rivières que montre Hydro-Québec sur

la carte ont des barrages sur leur cours contrairement à ce que dit Hydro-

Québec.

1. La Harricana, longue de 533km en Abitibi a 11 barrages dont 6

considérés de « forte contenance » dans son bassin versant (nonhydroélectriques)

Réponse de «Chercher le courant» à la vidéo de Hydro-Québec 4 de 12

2. La Grande Baleine a un barrage à sa tête qui dérive 5% de son bassin

versant total vers le complexe la Grande. En aval du barrage, il n’y a pas

d’eau qui coule, laissant l’écosystème asséché la très grande majorité de

l’année.

3. La source de la rivière Nottaway longue de 776km est la rivière

Mégiscane qui change de nom en cours de route. Sa tête est détournée

vers le Saint-Maurice au réservoir Gouin, privant la Nottaway d’environ 700

km

2 de son bassin versant.

Lien à propos de la longueur des rivières :

http://atlas.nrcan.gc.ca/auth/francais/learningresources/facts/rivers.html

Rappelons également que bien des centrales hydroélectriques appartiennent à

des entreprises privées donc le nombre de centrales et de rivières harnachées

est bien plus important que le nombre appartenant à Hydro-Québec.

Ce que le film dit :

« Le rapport du BAPE sur le projet de la Romaine a documenté que le

nombre de rivières harnachées a quadruplé en 15 ans.

1996 : 30 rivières - 106 centrales

2010 : 115 rivières -162 centrales »

« Le Québec sauvage est de plus en plus un mythe qui n’existe encore

que dans l’extrême est de la Côte-Nord, au nord du 53è parallèle, à la Baie

d’Hudson. Et dans l’imaginaire de quelques touristes mal renseignés. »

La carte d’Hydro-Québec montre justement des rivières complètement sauvages

situées au nord du 53è parallèle, peu importe leur longueur. Nastapoka,

Puvirnituq, Mélèzes, aux feuilles, à la Baleine, Arnaud, Kogaluk, Kovik. Plusieurs

de ces rivières demeurent dans les cartons d’Hydro-Québec comme projets

futurs.

4.

Mythe allégué par HQ : Plus d’efficacité énergétique = moins de nouvelles centrales.

Réponse de HQ

 

: Il ne faut pas opposer efficacité énergétique et énergies

renouvelables.

L’équipe de

Chercher le courant commente :

Cette fois Hydro-Québec semble

répliquer à des énoncés bien réels concernant l’efficacité énergétique dans le

 

film. Notre documentaire démontre bien que l’efficacité énergétique est une

 

manière importante et peu coûteuse de limiter le besoin de nouvelles centrales. Il

 

démontre aussi que le potentiel est très important, même selon les chiffres

 

conservateurs d’Hydro-Québec.

 

Ce que le film dit :

 

Réponse de «Chercher le courant» à la vidéo de Hydro-Québec 5 de 12

 

Coûts

 

 

Suite : http://gaiapresse.ca/images/nouvelles/31275.pdf

 

 



 



Publié dans Divers

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