Bas-St-Laurent: des arbres de 150 ans menacés par l'autoroute

Publié le par Greenpeace ville de Québec

(Rimouski) Des érables de 150 ans et des dizaines d'érablières pourraient être rayés du haut pays rural du Bas-Saint-Laurent si le tracé sud du tronçon de la 20 à une chaussée entre Trois-Pistoles et Rimouski était retenu par Transports Québec. Le Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie se dit prêt à intervenir devant la Commission de la protection du territoire agricole (CPTAQ).

«Le Syndicat s'opposera au tracé sud devant la CPTAQ lors du dézonage agricole. Nous sommes la deuxième région acéricole qui a encore un important potentiel de développement. Il faut 75 ans à un érable pour le mettre en production. Je sais que les agriculteurs sont pour le tracé centre même s'il y aura un impact sur leurs terres. S'il le faut, qu'on élargisse la route 132 à partir de Trois-Pistoles vers Rimouski», a commenté Sylvie Laliberté, présidente du Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. «Il n'y a pas de compensation financière qui pourra répondre à la part économique et sentimentale de ces érablières, qui produisent du sirop d'érable et qui ont aussi une valeur comme antioxydants.»

Les 34 propriétaires d'érablières de Saint-Eugène-de-Ladrière veulent sauver les 150 000 érables sur sept kilomètres de leur territoire. Une valeur de 1 million $ de revenus qui seraient perdus pour l'acériculture régionale, sans tenir compte de la trentaine d'exploitations acéricoles situées plus à l'ouest.

«Comme maire de Saint-Eugène, j'appuie nos acériculteurs, qui ont un apport économique majeur dans ma municipalité. Le tracé sud coûtera beaucoup plus cher, car il compte quatre kilomètres de plus», affirme Gilbert Pigeon.

 

À la recherche d'un consensus

Après avoir privilégié l'axe central parmi trois projets de tracés, Transports Québec fera l'étude de ce tracé qui passe au milieu d'érablières. Transports Québec, qui tient des séances d'information depuis plusieurs semaines auprès des citoyens sur les trois tracés suggérés, évoque la demande de citoyens pour faire «une étude plus approfondie. Nous ferons le bilan de ces consultations pour trouver un consensus et voir de quelle façon sera faite cette étude sur le tracé sud», a dit Martine Lévesque, agente d'information à Transports Québec à Rimouski. L'étude d'impact ne sera pas déposée avant un an.

Le Regroupement citoyen pour la protection du territoire Bic-Saint-Fabien fait campagne pour que Transports Québec adopte le tracé sud, invoquant le fait que le trajet de l'axe central privilégié par Transports Québec passe sur les terres agricoles qui ont le plus fort potentiel de la MRC de Rimouski-Neigette et dans des paysages où les éoliennes sont exclues.

Dans le meilleur des cas, le début des travaux de la prolongation de l'autoroute 20 à partir de Trois-Pistoles n'est pas prévu avant de 7 à 10 ans, et encore beaucoup plus pour l'inauguration du tronçon jusqu'à Rimouski, évalué à plus d'un demi-milliard de dollars.

 

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201107/01/01-4414355-bas-st-laurent-des-arbres-de-150-ans-menaces-par-lautoroute.php

 

 

Publié dans Forêts

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